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Réglementation GR®5 : bivouac, camping, feu, chiens, drones… le guide complet pour vivre sereinement votre aventure !

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Le GR®5 traverse, de Wissembourg à la mer Méditerranée, des espaces naturels très variés (forêts, prairies, alpages…) dans lesquelles vivent une faune et une flore extrêmement diversifiées. Pour les protéger et les valoriser, différentes entités ont vu le jour — réserves naturelles, parcs naturels régionaux et parcs nationaux — et ces territoires sont soumis à une réglementation spécifique, applicable par tous. De nombreuses mesures sont simplement du bon sens, d’autres, plus méconnues, visent par exemple à protéger une espèce menacée. Les principales règles concernent notamment le bivouac, l’usage du feu ou la présence des chiens. Mais ces consignes ne sont pas systématiquement les mêmes d’un lieu à l’autre et il peut parfois être difficile de s’y retrouver.Par définition, le bivouac est synonyme d’aventure ! Il correspond en effet au fait de planter la tente en pleine nature le soir pour passer la nuit et repartir le lendemain matin sans laisser de trace de son passage. Le bivouac se vit le plus souvent en tente (de petite taille), en abri (par exemple un tarp), ou à la belle étoile. Le camping, lui, est l’action de s’installer dans un même lieu pour plusieurs nuits, sans démonter la tente.

Respecter la réglementation sur le GR®5 ne se limite pas à éviter une amende : c’est surtout une manière de préserver la biodiversité, de garantir la sécurité de tous et d’assurer la pérennité de la randonnée itinérante sur cet itinéraire mythique. Lors de la préparation de mon trek à travers les Vosges, le Jura et les Alpes sur le GR®5, j’ai moi-même passé beaucoup de temps à me renseigner sur les obligations et interdictions applicables sur l’itinéraire du GR®5. Afin de les rendre accessibles à tous plus facilement, je vous propose ci-dessous un guide pratique qui expose tous les principaux éléments de la réglementation autour du GR®5. Vous y trouverez aussi des conseils concrets issus de mon expérience sur ce parcours fantastique. Bonne lecture !

Table des matières

1. Bivouac sur le GR®5 : règles générales et spécificités par massif

1.1 Définition et règles générales

Par définition, le bivouac est synonyme d’aventure ! Il correspond en effet au fait de planter la tente en pleine nature le soir pour passer la nuit et repartir le lendemain matin sans laisser de trace de son passage. Le bivouac se vit le plus souvent en tente (de petite taille), en abri (par exemple un tarp), ou à la belle étoile. Le camping, lui, est l’action de s’installer dans un même lieu pour plusieurs nuits, sans démonter la tente.

Voici un exemple tout simple qui peut s’appliquer aux randonneurs itinérants : vous êtes en plein trek en montagne, et vous plantez la tente au bord d’un joli lac. Le lendemain, vous comptez gravir en aller-retour un sommet mythique de la région où vous vous trouvez. Et comme le spot où vous avez installé votre tente est parfait, vous vous dites que vous pourriez laisser votre matériel à cet endroit afin de ne pas devoir démonter votre campement à l’aube, pour le replanter le soir à votre retour. Mauvaise idée ! Si vous agissez ainsi, vous devenez campeur… Alors que si vous quittez le lieu avec tout votre matériel pour la journée, vous vivrez un nouveau bivouac le soir venu, même si vous vous trouvez au même endroit que la veille !

Le camping est une mauvaise idée car, en règle générale, il est interdit partout en France en dehors des terrains aménagés, alors que le bivouac est souvent toléré à condition d’obtenir l’accord du propriétaire du terrain et de respecter quelques consignes : il est ainsi interdit de planter la tente sur la voie publique, dans les sites naturels classés (ou en instance de classement), aux abords des monuments historiques, sur les plages et rivages maritimes, et à moins de 200 mètres d’un point d’eau alimentant le réseau d’eau potable. De même, par respect pour les agriculteurs et éleveurs, on ne plante pas la tente dans une prairie qui n’est pas fauchée, ni à proximité d’un troupeau (et encore moins lorsque le patou est présent !). Dans certains espaces naturels (forêts protégées, réserves naturelles, parcs naturels régionaux et parcs nationaux), des règles plus strictes concernant le bivouac sont aussi définies et le randonneur est tenu de s’y conformer.

Les problèmes posés par le camping en montagne sont autant liés au respect de la nature que des autres randonneurs. Une tente plantée plus de quelques heures au même endroit recouvre un espace végétal qui se remettra difficilement du piétinement et de l’absence de lumière. Les animaux présents dans la zone seront également dérangés par votre tente, n’oseront pas s’en approcher et pourront s’inquiéter de la présence potentielle d’humains. Rappelez-vous que vous n’êtes que de passage, alors qu’eux sont sur leur territoire. La moindre des choses, c’est donc de ne pas les déranger… Enfin, imaginez un peu si tous les randonneurs itinérants laissaient leur tente plantée plusieurs jours consécutifs au même endroit : la montagne prendrait alors un air de camping urbain bien moins attirant…

Maintenant que les choses sont posées, on passe au concret ! Où peut-on bivouaquer sur le GR®5 ? Et à quelles conditions ? Voici les règles à connaitre en fonction des espaces naturels que vous rencontrerez sur le parcours.

1.2 Parcs nationaux de la Vanoise et du Mercantour

Les parcs nationaux ont notamment pour mission la protection de la biodiversité de leur territoire. Dans ce cadre, une réglementation spécifique à chaque parc national s’applique. Le GR®5 traverse deux d’entre eux : le parc national de la Vanoise et le parc national du Mercantour. Voici les principales règles concernant le bivouac dans ces territoires.

• Bivouac dans le parc national de la Vanoise

Dans le cœur du parc national de la Vanoise, là où les enjeux de protection de la nature sont les plus importants, le bivouac est autorisé uniquement aux abords de certains refuges en période de gardiennage estival. Il est impératif de réserver son emplacement pour s’assurer de pouvoir planter la tente, car le nombre de places est limité. Le bivouac près des refuges est payant et offre l’accès à un point d’eau, aux sanitaires et à la salle hors-sac. La tente doit être plantée à partir de 19h et démontée au plus tard à 8h du matin.

Les limites du coeur du parc national de la Vanoise sont matérialisées par des panneaux aux entrées du périmètre, et par des drapeaux bleu blanc rouge peints régulièrement le long des sentiers. Très souvent, ce sont les sentiers qui définissent la limite, et il est donc fréquent de pouvoir planter la tente d’un côté du sentier, mais pas de l’autre.

• Bivouac dans le parc national du Mercantour

Dans le cœur du parc national du Mercantour, le bivouac est toléré et réglementé, alors que le camping est formellement interdit. Il est possible de planter sa tente le long du GR®5, mais uniquement de 19h à 9h et à plus d’une heure de marche à l’intérieur des limites du parc, ou du dernier accès routier. Si vous êtes proche d’une sortie du parc, il vous est donc demandé de rejoindre cette sortie afin de bivouaquer à l’extérieur du cœur du parc. Le périmètre du cœur du parc est identifiable facilement sur le terrain, car des hexagones verts sont disposés régulièrement au niveau de ses limites. Des panneaux rappellent également la réglementation aux différentes entrées.

La réglementation est plus stricte dans la zone protégée des gravures rupestres, en vallée des Merveilles, car il est interdit de sortir des sentiers balisés. Dans ce périmètre, il n’est possible de bivouaquer que dans des aires spécifiques à côté du refuge des Merveilles et du refuge de Fontanalbe.

Plus d’informations sur le bivouac dans le parc national du Mercantour

La réglementation complète dans le cœur du parc national du Mercantour

réglementation du bivouac sur le GR5

1.3 Parcs naturels régionaux et réserves naturelles des Vosges, du Jura et des Alpes

• Bivouac dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges

Dans les Vosges, le GR®5 traverse longuement le parc naturel régional des Ballons des Vosges. S’il n’y a pas de réglementation à l’échelle de ce territoire, vous traverserez en son sein plusieurs réserves naturelles et zones de quiétude.

Voici le lien de la page qui vous permettra de localiser les zones sensibles sur votre parcours. Il est possible d’importer un fichier GPX sur la carte afin d’y voir plus clair, en cliquant sur le bouton « Import en GéoJSON, GPX ou KML ».

Voici les principales zones traversées par le GR®5 et leur réglementation concernant le bivouac :

  • Tête des Faux : le campement est interdit toute l’année
  • Réserve Naturelle Nationale Tanet-Gazon-du-Faing : accès totalement interdit toute l’année (le GR®5 longe cette réserve sur quelques kilomètres)
  • Réserve Naturelle Régionale Frankenthal-Missheimle : camping et bivouac interdits toute l’année
  • Partie sommitale du Grand Ballon : camping interdit toute l’année
  • Réserve Biologique Mixte des massifs de la Haute Bers et du Seewand : camping et bivouac interdits toute l’année
  • Réserve Naturelle Nationale des Ballons Comtois : camping et bivouac interdits toute l’année

À noter : vous traverserez aussi, en suivant le GR®5, un nombre important de zones de quiétude, qui sont des espaces de tranquillité pour les animaux. Dans ces zones, il est fortement recommandé de rester sur les sentiers balisés, et le bivouac est donc à éviter. La plupart des zones de quiétude ne concernent le GR®5 que sur quelques kilomètres et il est donc possible de planter la tente régulièrement en dehors de ces espaces. Se reporter à la carte interactive afin de localiser ces différentes zones.

• Bivouac dans le parc naturel régional du Haut-Jura

De manière générale, le bivouac est autorisé dans le parc naturel régional du Haut-Jura. Il vous est demandé de planter la tente à proximité immédiate des sentiers balisés, près des villages ou des refuges afin de limiter votre impact sur la nature.

Mais attention, certaines zones font exception et le bivouac y est soit totalement interdit, soit très fortement réglementé : c’est le cas dans la forêt de la Haute-Joux (près de Foncine-le-Haut), sur le territoire de la commune de Bellefontaine (y compris près du lac), dans la forêt du Risoux (au nord des Rousses) et, si vous poursuivez par la GTJ et le GR® Balcon du Léman en direction des Crêts (Haut-Jura), dans la superbe forêt du Massacre (vous n’y passerez pas si vous allez vers Nyon). Les forêts citées sont en effet protégées par des Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) « forêt d’altitude du Haut-Jura » et le bivouac y est interdit du 15 décembre au 30 juin.

Sur la GTJ, vous pénétrerez ensuite dans la Réserve naturelle Nationale de la Haute Chaine du Jura. Le passage sur certains sentiers y est très réglementé, notamment de décembre à juin, et vous pourrez être confronté à une interdiction de passage sur le terrain : il est important de toujours respecter les affichages afin de ne pas déranger la faune.

Concernant le bivouac, nous ne serez pas autorisé à planter la tente au sein de la réserve naturelle nationale de la Haute Chaine du Jura. Le bivouac doit se faire sans abri (sauf en cas de nécessité absolue), à une distance maximale de 20 mètres des sentiers balisés, et en dehors des alpages occupés par le bétail.

Sources et informations complémentaires :

Site web du parc naturel régional du Haut-Jura

Site web de la GTJ

Informations sur la pratique de la randonnée dans les zones de quiétude au sein de la réserve naturelle nationale de la Haute Chaine du Jura

Carte interactive des zones de quiétude et des sentiers de randonnée dans la RNNHCJ

• Bivouac dans les réserves naturelles alpines

Dans les Alpes, de nombreuses portions du GR®5 sont situées dans des zones protégées. Voici les informations à connaitre concernant le bivouac sur ces territoires. Le périmètre de ces zones est consultable sur les cartes IGN au 1:25000.

Zone naturelle protégée des Cornettes de Bise

Dans cette zone protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope, le bivouac est autorisé de 19h à 9h.

Zone naturelle protégée du Mont de Grange

Dans cette zone protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope, le bivouac est autorisé de 19h à 9h.

Réserve naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval - Passy

Dans cette réserve, le bivouac est toléré. Les tentes sont interdites avant 19h et après 9h.

Réserve naturelle de Passy

Dans cette réserve, le bivouac est déconseillé mais possible. Les tentes sont interdites avant 19h et après 9h.

Réserve naturelle des Aiguilles Rouges

Le bivouac est interdit sur la portion du GR®5 située dans la réserve naturelle des Aiguilles Rouges, sauf à proximité des ruines d’Arlevé entre 19h et 9h, et dans le secteur du lac du Brévent et du col de Bellachat, aux mêmes horaires.

Dans les deux cas, il est obligatoire de réserver votre emplacement entre juin et août.

Réserve naturelle des Contamines-Montjoie

Le bivouac est interdit, y compris à la belle étoile, dans le secteur des lacs Jovet et de Plan Jovet du 1er juillet au 31 août. Source

Il est impératif de réserver un emplacement pour dormir, entre juin et fin août, à l’aire de bivouac de La Giettaz / Pont de la Rollaz, et/ou à l’aire de bivouac près du refuge de la Balme.

Dans le reste de la réserve, il est possible (mais déconseillé) de bivouaquer (19h – 9h).

• Bivouac dans le parc naturel régional du Queyras

S’il n’y a pas à proprement parler de réglementation globale sur le bivouac dans le Queyras, plusieurs communes ont encadré cette pratique sur leur territoire. Il est alors uniquement toléré de planter la tente à plus d’une heure de marche du village et de ses hameaux, pour une seule nuit, de 18h à 9h. Il est également interdit près des cabanes pastorales et chalets d’alpage sans l’accord des propriétaires.

Les communes concernées et traversées par le GR®5 sont Arvieux, Château-Ville-Vieille, Molines en Queyras et Ceillac (dans cette commune, il est aussi obligatoire de déclarer à la mairie son lieu de bivouac après avoir obtenu l’autorisation écrite du propriétaire du terrain).

Consulter les informations sur le bivouac dans le parc naturel régional du Queyras et les arrêtés municipaux

À noter : le bivouac est toléré dans certains espaces situés dans ces communes à moins d’une heure du village ou des hameaux. C’est le cas notamment au lac de Roue. Dans ces quelques cas, un affichage clair et précis des tolérances est présent sur place.

Bonnes pratiques :

Nous l’avons vu, les zones protégées sont nombreuses tout au long du GR®5 et la pratique du bivouac, si elle est autorisée quasiment partout, est soumise à différentes règles, afin de limiter l’impact de notre activité sur la nature.

En complément, il est à rappeler que le bivouac permet de passer la NUIT en pleine nature afin de vivre son aventure en autonomie. On parle donc des horaires situés entre la soirée et le début de matinée, entre l’approche du coucher de soleil et son lever… La réglementation appliquée la plus communément dans les parcs nationaux français parle de tente plantée à partir de 19h et déplantée à 9h au plus tard, avec quelques variations locales. Cela donne une bonne idée de ce qu’il est possible de faire tout en limitant son impact sur l’espace naturel que l’on occupe. Il est donc fortement conseillé de respecter ces horaires partout, afin de ne déranger ni la faune, ni les habitants, ni les autres randonneurs !

J’ai été confronté de nombreuses fois, sur le GR®5, à des trekkeurs qui plantaient la tente dès 17h, voire même dès 15h, pour ne pas se faire voler leur spot ensuite. Ce comportement est très irrespectueux, pollue le lieu visuellement (mais aussi parfois par le bruit engendré) et est complètement décorrélé de la définition même du bivouac… Et de la même façon, on ne laisse pas son campement installé jusqu’à 11h du matin… N’hésitez pas à rappeler à ces personnes, si vous en croisez, qu’elles ne sont pas toutes seules et que vous aimeriez vous aussi profiter paisiblement des paysages somptueux dans lesquels vous vous trouvez 😉

2. Feux et réchauds sur le GR®5 : ce qui est autorisé (ou pas)

2.1 Feux de plein air

Le feu en plein air est formellement interdit dans la plupart des espaces naturels cités ci-dessus. En complément, il est également interdit de faire du feu en forêt et jusqu’à 200 mètres des forêts, pour des raisons évidentes liées aux risques d’incendie. Des restrictions de circulation des véhicules et des piétons peuvent par ailleurs être mises en place localement et ponctuellement en fonction des risques de feu de forêt.

Conclusion : ne comptez pas sur le feu ouvert pour vous réchauffer ou pour préparer votre repas sur le GR®5. Au-delà des risques importants de perte de contrôle, il faut aussi noter que les petites parcelles brûlées sont fortement impactées sur le long terme. Les plantes et insectes brûlés ne se remettront jamais des flammes, et la nature mettra de longues années avant de réinvestir ces endroits.

2.2 Réchauds à gaz ou à alcool

Hors risque local et ponctuel, notamment en cas de sécheresse extrême dans certaines régions, les réchauds sont autorisés partout. On veillera cependant à l’utiliser loin de la végétation, à l’abri du vent, et à privilégier une zone non inflammable, tel qu’un rocher, pour l’installer. Avant votre départ, vérifiez les arrêtés préfectoraux locaux.

3. Restrictions et conseils concernant les chiens sur le GR®5

3.1 Réglementation à propos des chiens sur le GR®5

Là aussi, les parcs nationaux et certaines réserves imposent des restrictions : les chiens doivent être tenus en laisse, ou sont formellement interdits.

  • Dans le cœur du parc national du Mercantour, les chiens sont interdits, même tenus en laisse ou portés sur soi. Les seules dérogations concernent les patous, les chiens guides et d’assistance, les chiens appartenant aux habitants des hameaux situés dans le cœur du parc. Un article explique pourquoi les chiens sont interdits dans le parc national du Mercantour et plus généralement dans les parcs nationaux et réserves. Pour le lire, cliquez ici.
  • Dans le cœur du parc national de la Vanoise, les mêmes restrictions s’appliquent. Plus d’infos ici.
  • Dans le parc naturel régional du Queyras, les chiens doivent obligatoirement être tenus en laisse sur l’ensemble des alpages, dans les forêts soumises au régime forestier et à proximité des troupeaux. Plus d’infos
  • Les chiens sont également interdits dans la réserve naturelle des Aiguilles Rouges et dans celle de Sixt-Passy. Ils doivent être tenus en laisse dans la réserve des Contamines-Montjoie.
  • Dans le Jura, les chiens sont formellement interdits, même en laisse, dans la réserve naturelle régionale de la Haute-Chaine du Jura, et ce toute l’année. Dans les zones d’Arrêtes Préfectoraux de Protection de Biotope, ils sont interdits du 15 décembre au 30 juin, et tolérés en laisse le reste de l’année. Dans le reste du Parc Naturel Régional du Haut-Jura, ils sont autorisés mais doivent être tenus en laisse autant que possible. Plus d’infos ici.
  • Enfin dans les Vosges, plusieurs zones sensibles sont également concernées par des restrictions : il est notamment interdit d’être accompagné de son chien, même en laisse, dans la réserve naturelle nationale Frankenthal-Missheimle. Nos fidèles compagnons sont admis en laisse sur la partie sommitale du Grand Ballon ainsi que dans la réserve des Massifs de la Haute Bers et du Seewand. Ils sont par contre interdits même en laisse dans la réserve naturelle nationale des Ballons Comtois.

En résumé, de nombreuses zones de restrictions concernant les chiens sont présentes tout au long du GR®5. Ces interdictions vous obligent, si vous souhaitez partir avec votre ami à quatre pattes, à envisager de suivre plusieurs variantes afin de respecter cette réglementation.

3.2 Vigilance à propos des patous

Les chiens de protection sont de plus en plus nombreux dans les pâtures de notre pays, en lien avec le retour de plusieurs prédateurs, tels que le loup et le lynx. Là où il y a des troupeaux et des patous, il est préférable de ne pas venir avec votre chien.

Si toutefois vous devez passer par un alpage dans lequel se trouve un troupeau, voici quelques conseils :

  • Attachez et contrôlez votre chien à l’approche du troupeau, pour éviter tout comportement de défense de la part du patou
  • Gardez votre chien derrière vous et éloignez vous calmement.
  • S’il y a contact, laissez les chiens faire connaissance, sans vous interposer, mais soyez vigilant et montrez votre autorité en criant un « stop » si le patou se montre menaçant.

4. Autres règles et bonnes pratiques (déchets, cueillette, drones, bruit...)

4.1 Les déchets

Le dépôt, l’abandon et le jet de déchets sont des marques d’irrespect immenses envers les autres randonneurs, les habitants et la nature. Ces incivilités sont répréhensibles partout sur notre territoire. Dans les parcs et réserves, les réglementations indiquent clairement ces interdictions et les gardes sont habilités à donner des amendes pour ce type d’actions.

À noter : les déchets « biodégradables », tels que les épluchures de fruits, ne doivent pas non plus être abandonnés en pleine nature. Ils peuvent notamment empoisonner ou blesser les espèces animales et végétales présentes, et impacter la qualité de l’eau et des sols.

Par ailleurs, les déchets ne doivent pas être laissés dans les refuges qui doivent déjà gérer leurs propres détritus. La plupart des déchets des refuges sont héliportés, engendrant un coût important pour le gardien et pour la planète. La bonne action, en trek, c’est donc de garder tous ses déchets avec soi dans son sac, et de s’en débarrasser une fois dans la vallée, dans les conteneurs de tri sélectif et d’ordures ménagères.

4.2 La cueillette

Dans certains espaces naturels, comme les réserves naturelles et les parcs nationaux, la cueillette et le prélèvement de fleurs, fruits, d’insectes ou de minéraux sont interdits. Ces sites étant très fréquentés, un grand nombre de prélèvements auraient un impact sur l’équilibre naturel local.

Pensez toujours qu’une fleur sera plus jolie dans son milieu naturel que dans votre sac à dos…

4.3 Les drones

Les drones sont de plus en plus nombreux en montagne. Malheureusement, ces objets, certes relativement silencieux, font tout de même du bruit, et celui-ci suffit à faire peur et à déranger différents mammifères et oiseaux. Lorsque ces animaux sont en période de nidification ou de gestation, ils sont particulièrement sensibles et leur dérangement peut être dramatique pour leurs espèces. Il est donc indispensable de respecter les réglementations locales.

Dans les parcs nationaux de la Vanoise et du Mercantour, les drones, mais aussi les voiles (par exemple les parapentes, parachutes et kite mountainboard) sont interdits ou fortement réglementés. Il en est de même localement dans plusieurs réserves naturelles, dans les zones de quiétude et divers espaces sensibles. Les drones sont aussi interdits dans de nombreux endroits dans le parc du Queyras.

De plus, l’utilisation des drones peuvent déranger les autres pratiquants de la montagne. N’oubliez pas que de nombreux randonneurs se rendent dans ces paysages magnifiques pour profiter du calme et de la sérénité des lieux… Qui peuvent vite être brisés par un survol motorisé. Limitez donc les décollages et le survol en drone au strict minimum.

Personnellement, j’ai eu affaire régulièrement à des détenteurs de drone au cours de ma traversée des Vosges, du Jura et des Alpes, y compris dans des zones où leur usage est formellement interdit. Je rappelle toujours les règles tout en essayant de garder un ton posé, mais cela m’agace énormément. Et au vu des nombreux objets de ce type désormais présents en montagne et de l’absence de respect des réglementations, certains territoires commencent à appliquer des interdictions strictes. Pour éviter que les drones à usage récréatif ne fassent l’objet d’une interdiction générale, merci de faire en sorte de ne déranger ni la nature, ni vos congénères…

4.4 Le bruit

Là encore, de mauvaises pratiques sont observées de plus en plus régulièrement. Cris, enceintes portables et musique en haut-parleur… Tous ces bruits sont de nature à troubler le calme et la tranquillité des lieux traversés, des animaux présents…

Certains territoires, comme la réserve naturelle nationale de la Haute-Chaine du Jura ou les parcs nationaux de la Vanoise et du Mercantour, interdisent formellement le bruit. Mais il est de bon ton de respecter la tranquillité des lieux partout où vous vous trouvez, afin de rester discret et de ne pas déranger les animaux, les habitants et les autres randonneurs.

4.5 Autres réglementations et liens utiles

Les principaux points de règlement à respecter ont été évoqués dans cet article. Néanmoins, d’autres consignes s’ajoutent dans certains territoires. Elles concernent en particulier la baignade, la chasse, la pêche, le VTT, le canyoning, la plongée, la randonnée équestre, autant d’activités pouvant être associées à un trek comme le GR®5.

Une réglementation peut aussi s’appliquer localement, à l’échelle d’une commune, d’une communauté de communes, d’un département, et ponctuellement (par exemple sur la période estivale). Il est donc vivement conseillé de se renseigner sur la pratique de toutes nos activités habituelles avant de partir sur le GR®5.

Pour découvrir la réglementation complète des principaux espaces naturels, n’hésitez pas à consulter leurs sites web.

Liens utiles :

Carte des zones sensibles dans les Vosges

Réglementation dans la Réserve Naturelle Nationale de la Haute Chaine du Jura

Principales réglementations des réserves naturelles de Haute-Savoie

Réglementation du cœur du parc national de la Vanoise

Règles à respecter dans le parc naturel régional du Queyras

Réglementation du cœur du parc national du Mercantour

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