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GR® de Pays Tour de la Barguillère : un trek hivernal de toute beauté au coeur de l’Ariège

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Le GR® de Pays Tour de la Barguillère est un parcours de grande randonnée situé en Ariège, à l'ouest de Foix, qui propose trois étapes de découverte d'une vallée pyrénéenne à l'histoire riche et aux paysages admirables. À l'issue d'une première journée au profil varié, qui emmène le randonneur de village en village, le relief s'invite copieusement pour les deux étapes suivantes, jusqu'aux crêtes longilignes du massif de l'Arize et son point culminant, le rocher de Batail, à 1716 mètres d'altitude. Là-haut, la récompense est magnifique : un panorama à 360 degrés sur l'Ariège, sa plaine, son piémont et ses hauts sommets enneigés, dont certains culminent à plus de 3000 mètres. Un rendez-vous en tête à tête avec la montagne, le temps d'un bivouac inoubliable et d'une journée où vos yeux vont pétiller.

1) GR® de Pays Tour de la Barguillère : Présentation

C’est l’histoire d’un mois de janvier sans neige ou presque dans les Pyrénées ariégeoises. La douceur a fait fondre le fragile manteau blanc qui avait recouvert la montagne un peu plus tôt dans le mois. Résultat : Il faut monter très haut pour en trouver des traces. Aussi inquiétant que cela puisse être, conséquence directe du réchauffement climatique, c’est une occasion inespérée pour partir en trek en conditions estivales ou du moins printanières, à moyenne altitude, au cœur de l’hiver.

Mon choix s’est porté sur le GR®P Tour de la Barguillère, un itinéraire de grande randonnée qui propose, comme son nom l’indique, de faire le tour de la vallée de la Barguillère, située à quelques kilomètres à l’ouest de Foix, dans l’Ariège. Cette vallée étendue entre les massifs du Plantaurel, au nord, et de l’Arize, au sud, est un territoire de moyenne montagne. Compris en grande partie dans le parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises, il est constitué de paysages vallonnés, de pâturages et de forêts et traversé par de nombreux sentiers de randonnée pédestre. La métallurgie fut l’une des principales activités de la vallée durant des siècles. La Barguillère accueillit de nombreuses forges, on y trouvait notamment des fabriques d’outils et des clouteries, jusque dans les années 1950.

Le GR® de Pays Tour de la Barguillère est l’une des nombreuses boucles de randonnée en itinérance proposées par la Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) dans les Pyrénées. C’est sans doute l’une des plus accessibles : le dénivelé n’est pas insurmontable (mais pas négligeable non plus, il s’agit d’un trek de montagne !) et trois jours peuvent suffirent pour la réaliser à un rythme de marche. L’enneigement faisant défaut sur le massif de l’Arize en cette fin janvier, et la météo étant très favorable, les jambes commencent à démanger : j’ai très envie de ressortir la tente et d’aller bivouaquer là haut, face aux sommets. Je prépare donc mon sac à dos et l’itinéraire et me rends à Ganac, village de la vallée situé au pied des crêtes, pour débuter une nouvelle aventure montagnarde très excitante !

Informations pratiques :

Les accès en voiture au GR® de Pays Tour de la Barguillère sont nombreux : plusieurs villages de la vallée sont traversés par le parcours (Ganac, Saint-Pierre-de-Rivière, Saint-Martin-de-Caralp, Alzen) et il est possible également de rejoindre les crêtes de l’Arize à l’ouest, par le col de Péguère ou le col de Jouels, et à l’est, par le Prat d’Albis. Pour ma part, j’ai choisi de partir de Ganac afin de débuter par une étape d’approche du massif et de terminer en beauté par la partie la plus élevée du GR®P.

Pour se rendre à Ganac, compter en voiture 10 minutes de Foix, 1h10 de Toulouse et 1h30 de Saint-Gaudens.

→ Mon conseil : débuter par les crêtes si la météo n’est pas favorable les jours suivants : il serait dommage de ne pas profiter du panorama magnifique proposé depuis les hauteurs de l’Arize ! Et plus globalement, en fonction des prévisions météorologiques, essayer de réserver la meilleure journée à la traversée du massif par les hauteurs.

Ravitaillement :

Le mieux est de partir avec de l’alimentation pour les trois jours de marche afin de ne pas se soucier du ravitaillement en cours de route. Si toutefois vous souhaitez partir léger, deux épiceries sont situées sur le parcours ou à proximité, à Ganac et Saint-Pierre-de-Rivière.

Pour l’eau, il n’y a aucun problème entre Ganac et Alzen : vous trouverez de l’eau dans les villages et les ruisseaux du secteur. Sur les crêtes de l’Arize, il existe également de nombreuses sources et fontaines en contrebas des crêtes. Néanmoins, en cette période de sécheresse, certaines pourront être à sec.

Vigilance : L’été, le parcours de crêtes est relativement exposé à la chaleur. Entre le Roc Blanc et la cabane des Bladas, il n’y a pas ou très peu d’ombre. Attention en cas de grosse chaleur.

Balisage :

J’ai suivi sur l’intégralité de mon parcours le GR®P Tour de la Barguillère. Je me suis néanmoins autorisé quelques extras sur les crêtes : le Pech de Therme, le sommet de Bazillac et le Bout de Touron sont contournés par le GR®P, qui passe au pied de ces sommets. Les crêtes sont larges, il est donc possible de suivre le GR®P d’un bout à l’autre ou, comme moi, de gravir les petits sommets situés à proximité.

Le balisage ne m’a pas posé de problème particulier : il est jaune et rouge, comme pour tous les GR®P. Mais, comme souvent, certaines balises sont manquantes. Le parcours est globalement évident, sauf dans les villages où les indications colorées sont souvent bien utiles. Dans tous les cas, la carte reste le meilleur moyen d’orientation en cas de pépin.

Risques météorologiques :

Le parcours ne présente pas de difficulté particulière par beau temps et en l’absence de neige.

L’Arize culmine à plus de 1700 mètres d’altitude et reste enneigé une partie de l’année. Sur les crêtes, les raquettes ou crampons peuvent donc être nécessaires l’hiver et au printemps.

Le cheminement est très exposé sur les crêtes en cas d’orage. Le brouillard peut également rendre le tracé dangereux.

Dans tous les cas en montagne, toujours se munir d’une carte et d’un moyen de se signaler (sifflet). Toujours consulter les prévisions météorologiques en amont et savoir renoncer en cas de prévisions défavorables.

Partir avec l’équipement adéquat en fonction de la saison et des risques associés : malgré sa localisation en moyenne montagne, le GR®P Tour de la Barguillère reste un itinéraire de montagne.

Tracé :

Durée moyenne : 3 jours

Distance : 52 kilomètres

Dénivelé : 2100 mètres

Mon parcours en détail :

Étape 1 : Ganac – Alzen, 17 km, D+ : 600 m, D- : 500 m
Étape 2 : Alzen – Pech de Therme, 19 km, D+ : 1300 m, D- : 300 m
Étape 3 : Pech de Therme – Ganac, 16 km, D+ : 200 m, D- : 1300 m

2) Étape 1 : de Ganac à Alzen : À la découverte de la Barguillère

A mon départ sur le GRP Tour de la Barguillère, le massif de l'Arize est caché par quelques nuages.
Tresbens : le tour de la Barguillère débute par la traversée de villages et hameaux de la vallée.

Ma première étape sur le tour de la Barguillère reliait Ganac à Alzen, en deux temps : J’ai d’abord marché de village en village, de hameau en hameau, sur les premiers kilomètres. Après la découverte de Ganac, j’ai ainsi traversé Saint-Pierre-de-Rivière et Saint-Martin-de-Caralp, à des altitudes comprises entre 400 et 600 mètres. Une bonne mise en jambes pour la reprise du trek ! Le temps aussi de laisser les montagnes se découvrir des nuages bas qui les masquaient de bon matin. J’ai beaucoup apprécié les verts paysages de la vallée, malgré l’hiver. À la belle saison, cela doit être superbe !

Les premières ondulations pyrénéennes sont là : bienvenue dans la vallée de la Barguillère

Puis, après le hameau de Tresbens, j’ai rencontré les premiers reliefs de mon parcours. Ma première ascension m’a mené au Montcoustan, à 917 mètres. Une agréable montée en forêt, accompagné en chanson par les oiseaux qui fêtaient la sensation printanière apportée par le soleil.

Au sommet de ce premier pic, une belle récompense m’attendait déjà : un très joli panorama sur la vallée. Au loin, la montagne de Tabe dominait l’arrière plan, avec encore quelques restes de neige sur les hauteurs du pic de Soularac et du Saint-Barthélémy. Plus près de là, les hauteurs de l’Arize se montraient aussi, dominées par un impressionnant nuage lenticulaire (altocumulus lenticularis)

Nuages lenticulaires au dessus de la vallée de la Barguillère, en Ariège.
Le GRP Tour de la Barguillère me fait d'abord emprunter des chemins paisibles.

Enfin, la descente, toujours dans les bois, me fait rejoindre Alzen après quelques petits hameaux. Les sentiers, bordés de perce-neige, avaient une allure printanière très agréable. Mon périple m’a alors mené, à proximité du village, vers mon premier véritable coup de coeur : la chapelle Sainte-Croix d’Alzen. L’édifice, d’origine roman, fut détruit par un incendie puis reconstruit au XVIIIe siècle. Situé sur une hauteur, il offre un panorama superbe sur une partie de la vallée, sur l’Arize et le Plantaurel. Une pause y est recommandée pour s’imprégner du site, au coeur du piémont pyrénéen. Les sentiers qui approchent la chapelle sont de véritables petits paradis de verdure et appellent également à flâner.

La chapelle Sainte-Croix d'Alzen offre un panorama sur le piémont pyrénéen.
Panorama sur Montels, dans le piémont ariégeois, depuis la chapelle d'Alzen
Montée à la chapelle d'Alzen par de magnifiques sentiers entre prairies et forêt.
La chapelle Sainte-Croix d'Alzen au sommet de son éperon rocheux
L'église d'Alzen, en vallée de la Barguillère
Des milliers de perce-neige bordent les chemins de randonnée ariégeois.

Ma journée se termine non loin d’Alzen, dans une prairie, où je plante ma tente, ravi de cette première étape et impatient de poursuivre ce tour de la Barguillère.

Je vous propose de retrouver toutes les belles images de cette première étape en vidéo ci-dessous. Au rythme de ma marche, découvrez avec moi les sentiers, les panoramas et le patrimoine situés sur le chemin. Les images, disponible en 4K, sont d’excellente qualité et le point de vue permet de s’immerger totalement dans cette étape. Suivez-moi !

3) Étape 2 : d'Alzen au Pech de Therme - montée vers les crêtes panoramiques du massif de l'Arize

Pour cette seconde journée de marche autour de la Barguillère, j’ai droit, dès le lever du jour, à un magnifique soleil. La météo s’annonce idéale pour profiter comme il se doit de mon ascension vers les hauteurs de l’Arize. Le programme est chargé : je dois franchir plusieurs cols, de plus en plus hauts, en direction du Cap du Carmil.

Je sors de l’ambiance hivernale légèrement brumeuse du pré qui fut mon hôtel pour la nuit, pour débuter une longue montée en forêt. Direction un premier col : le col de l’Homme (936 m) pour un bel échauffement. Les oiseaux m’accompagnent en chanson, eux aussi ont l’air de trouver cette météo clémente très agréable. Je progresse ensuite dans les bois vers le col de Blazy (995 m), où le paysage s’ouvre un moment sur la suite du parcours qui m’attend : plusieurs petits sommets, couverts d’arbres, jusqu’au cap du Carmil.

Traversée de bois magnifiques pendant le deuxième jour du tour de la Barguillère
Je grimpe progressivement sur les sommets du massif de l'Arize, au dessus d'Alzen

Je parviens assez vite au col routier des Marrous (992 m) et fais une pause au soleil, pause bienvenue dans ce cheminement accidenté. Avant de reprendre ma route vers le col de la Serre (1153 m) puis le col d’Uscla (1258 m). Je suis désormais sur la crête que je suivrai jusqu’en haut, sur les sommets du massif de l’Arize. Je poursuis en contrebas de plusieurs petites cimes, sur un chemin toujours bien tracé. Je contourne notamment le sommet de Cap Long (1479 m).

Au loin, je commence à apercevoir quelques sommets enneigés à travers la végétation. En particulier un pic bien connu de tous les ariégeois : le mont Valier ! Je prends mon pique-nique face à lui, en contrebas du pic de Fontfrède, que je rejoindrai un peu plus tard. La pause est de toute beauté !

Les couleurs sont au rendez-vous sur le tour de la Barguillère. La plaine est ici sous les nuages.
Le GRP tour de la Barguillère m'amène maintenant sur les sommets du massif de l'Arize, face au mont Valier et aux Pyrénées enneigées
Le mont Valier domine le Couserans, l'Arize est un spot magnifique pour le contempler

Et lorsque je repars, c’est pour atteindre rapidement le pic de Fontfrède par de magnifiques crêtes herbeuses, et, enfin, le cap du Carmil, à 1615 mètres ! Les derniers hectomètres de montée m’offrent un panorama vers le nord, où les nuages s’accumulent à basse altitude, puis quelques pas dans la neige. Quelques névés restent, témoins de l’accumulation de neige sur certaines zones lors des chutes de la mi-janvier, mais il m’est facile de les contourner, voire de les traverser ! Pour le plaisir de quelques pas au son du craquement de la poudreuse.

Au cap, je découvre enfin la vue vers le sud, masquée jusque là par le massif de l’Arize. La montagne de Tabe, les sommets de la Haute-Ariège, le massif des Trois-Seigneurs, la vallée de Massat et le Couserans m’apparaissent alors. Je vous invite à découvrir l’ensemble des points de vue et de nombreuses images dans la vidéo de ma deuxième étape du tour de la Barguillère ci-dessous.

Les premières crêtes herbeuses du massif de l'Arize. Panoramas garantis !
La vallée de Tarascon-sur-Ariège, le massif de Tabe et la Haute-Ariège : panorama vers l'est depuis le GRP Tour de la Barguillère
Près du cap du Carmil, l'horizon s'ouvre enfin sur les sommets enneigés de l'Ariège.
Les forêts que je traverse sur le tour de la Barguillère sont déjà belles en hiver. En été elles doivent être magnifiques !
Le GRP Tour de la Barguillère est balisé jaune et rouge, comme tous les GRP.
Coucher de soleil sur le massif du mont Valier depuis l'Arize.

Après un long moment d’émerveillement, je continue ma route vers un nouveau cap : l’ouest ! Le tracé du GR®P se poursuit sur les hauteurs de l’Arize désormais. Les crêtes sont ici une succession de courtes descentes (courtes mais parfois rudes) et de belles grimpettes à travers la forêt. Forêt à laquelle les arbres nus, au pied couvert de mousse, donnent une âme et une ambiance toute particulière, et splendide. À la belle saison, le couvert végétal doit être impressionnant ! Mais les troncs resserrés suffisent déjà à garder la fraicheur et la neige est toujours bien présente sur les pentes nord, notamment entre le col de la Crouzette et le Roc Blanc (1542 m).

Ma progression n’est, pour autant, pas entravée, et après un détour vers une source proche afin de faire le plein d’eau pour la nuit, je termine ma journée de marche par l’ascension du Pech de Therme. Légèrement à l’écart du parcours, ce sommet arrondi sera parfait pour installer la tente… et vivre quelques heures de rêve sur les hauteurs de la Barguillère !

Toutes les images de cette deuxième journée sont disponibles dans la vidéo ci-dessous ! D’une durée d’une trentaine de minutes, elle permet de découvrir, au rythme de ma marche, les magnifiques paysages de cette seconde étape. Et en particulier les nombreux panoramas sur la chaine ariégeoise enneigée et le sublime coucher de soleil dont j’ai profité au Pech de Therme, avant une nuit magique sous les étoiles. Pour un visionnage en conditions optimales, veillez à choisir la meilleure qualité de vidéo possible dans les paramètres.

J’ai également filmé le moment singulier durant lequel j’ai planté ma tente, au moment où le soleil se couchait. Découvrez le panorama inoubliable et ce fabuleux coucher de soleil dans les conditions du direct ! Je vous souhaite un très bon visionnage.

4) Étape 3 : du Pech de Therme à Ganac : sur les sommets de l'Arize, face aux sommets de l'Ariège

Lever du jour sur le mont Valier, les Pyrénées prennent une magnifique teinte orangée.

Le moment du réveil, lors d’un bivouac, est toujours particulier : Chaque fois nouveau, chaque fois riche en émotion. D’autant plus lorsque le lieu est ouvert vers l’horizon. Quand les premières lueurs apparaissent, et tant que l’on n’a pas ouvert l’abside, le suspense est entier : Quel temps fait-il dehors ? Un vague aperçu de la température peut être décelé en sortant les mains du duvet. Mais le ciel est-il clair ? Où le soleil va-t-il se lever ? Sera-t-il masqué par les nuages, ou au contraire vais-je être aux premières loges pour vivre cet instant suspendu ?

Cette fois, la chance est au rendez-vous. Le ciel est parfaitement clair, pas un seul nuage à l’horizon ! Réveillé tôt, je découvre les premières teintes orangées du ciel, bien avant que notre étoile ne pointe le bout de son nez. J’essaie de deviner derrière quelle montagne elle se cache, et où elle apparaitra. Mais je contemple surtout les couleurs splendides de ce lever de soleil d’hiver. Mes yeux sont attirés par le mont Valier, et c’est l’un des premiers dont le sommet s’illumine, précédé seulement par quelques pics plus à l’est.

Le soleil se lève dans le secteur du massif de Tabe. Bivouac splendide sur l'Arize.
Le soleil se couche et la lune se lève sur les Pyrénées et la Barguillère.

Enfin, le soleil apparait, au sud de la montagne de Tabe. Ses premiers rayons réchauffent mon visage, c’est un doux moment qui me remplit chaque fois de joie. Les montagnes s’illuminent, l’une après l’autre. Les vallées tardent, elles, à sortir de l’ombre, il leur faudra encore plusieurs dizaines de minutes, voire quelques heures, pour se voir offrir un peu de lumière, en cette fin janvier où elle est encore rasante.

À l’ouest, un autre spectacle astral a lieu en simultané : le coucher de Lune. La pleine lune, qui veilla sur ma tente toute la nuit, va disparaitre derrière une autre ligne d’horizon. Le soleil lui donne une teinte orangée absolument splendide. Je viens de me réveiller, et je profite déjà d’un spectacle naturel comme j’en ai peu vus auparavant…

Ma tente plantée au Pech de Therme, j'ai tout le loisir d'apprécier le lever du jour sur la Barguillère et les Pyrénées
Le Pech de Therme offre aussi un panorama sur la plaine et le piémont.

Après plus de deux heures de contemplation des paysages qui m’entourent, je range la tente et pars pour la troisième et dernière journée de mon aventure. Je marche encore un moment sur le sommet étendu du Pech de Therme, pour bien voir le panorama vers le nord, qui s’étend jusqu’à la montagne noire et la plaine toulousaine. Puis je débute le parcours de crêtes, dans les épaisses touffes de gispet.

Mon avancée est ponctuée par les petites montées et descentes, relativement douces dans l’ensemble, qui caractérisent le relief qui m’accueille. Le sentier apparait bien, la trace est de toute façon évidente par beau temps. Je sors parfois de la sente la plus rectiligne pour progresser sur les petits sommets qui jalonnent la crête. Sarrat de la Pelade (1701 m), rocher de Fontanet (1643 m), puis l’attendu rocher de Batail, qui, du haut de ses 1716 mètres, est le point culminant du massif de l’Arize ! À part quelques rares névés facilement franchissables, j’avance sans difficulté vers l’ouest.

En fonction du relief, la vue s’ouvre plus ou moins sur la plaine, la ville de Foix et les vallées de la Barguillère et de l’Ariège. Au sud, j’aperçois les villages de Saurat et Bédeilhac et les montagnes de Calamès et du Roc de Sédour qui dominent Tarascon-sur-Ariège. Derrière, mes yeux sont attirés en permanence par le Tabe et la Haute-Ariège.

Tarascon-sur-Ariège et ses différentes vallées.
Les crêtes du massif de l'Arize, que je parcoure longuement sur le GRP Tour de la Barguillère
Le petit sommet du Picou, face à la plaine ariégeoise, du haut de l'Arize.

Après le Picou et le sommet de Bazillac, j’arrive enfin au pied du Bout de Touron (1488 m), qui porte bien son nom : très arrondi, au relief visuellement apaisant, il se grimpe facilement hors sentier. J’y croise un photographe, sans doute venu immortaliser les sommets enneigés depuis un spot de choix et facilement accessible : la route du Prat d’Albis n’est plus très loin. Pour moi, c’est l’heure de me retourner et d’apprécier le chemin parcouru. Le mont Valier est toujours là, mais la crête située entre le pic d’Estibat et le pic de la Journalade, à quelques encablures du pic des Trois-Seigneurs, commence à lui faire de l’ombre. Quelques cirrus et lenticulaires blanchissent également le ciel. C’est une multitude de couleurs qui ornent ce paysage montagnard. Un véritable petit paradis, au coeur de l’Ariège…

Panorama du mont Valier depuis les crêtes de l'Arize, sur le GRP Tour de la Barguillère

Il est cependant l’heure de boucler la boucle, de terminer cette aventure de trois jours de marche en rejoignant Ganac, 900 mètres plus bas ! La descente débute par une zone toujours ouverte, jusqu’à la cabane des Bladas. Les sommets enneigés disparaissent, un à un, derrière ces crêtes superbes sur lesquelles j’ai vécu plus de 24 heures. Puis je plonge vers la vallée, dans une alternance de fougères et de bois. Tantôt sous les arbres, tantôt à découvert, je découvre d’un autre oeil ce tour de la Barguillère. Les villages de la vallée se rapprochent petit à petit, et les nombreuses prairies encore ensoleillées forment un véritable tableau de verdure.

Panorama sur la vallée de la Barguillère, lors de la descente vers Ganac qui marque la fin du GRP Tour de la Barguillère

La vallée de la Barguillère à l’ouest, la belle ville de Foix à l’est, les paysages ne manquent pas de charme, une nouvelle fois. C’est, à l’heure de rejoindre enfin Ganac, l’une des choses que je retiendrai de ces trois jours sur le GR®P Tour de la Barguillère : une aventure variée, colorée, vallonnée et ouverte, très ouverte, sur les Pyrénées et la région. Autant sur les paysages et les sommets de la chaine, que sur les villages de la vallée, et même sur la plaine, car de l’Arize, le panorama s’étend sur des dizaines de kilomètres. Au nord, j’ai même distingué les vapeurs de la centrale électrique de Golfech, située à 140 kilomètres de là !

La ville de Foix est dominée par le massif de l'Arize. On aperçoit son célèbre château depuis la descente vers Ganac
Arrivée à Ganac : c'est la fin du GRP Tour de la Barguillère

Une itinérance riche en surprises, jamais monotone. Une itinérance courte mais intense, sur un parcours qui se prête très bien au trek en saisons intermédiaires, loin des sommets acérés que l’on peut trouver sur la haute chaine frontalière… mais pas si loin, en fait !

J’ai volontairement intégré à cette article un nombre réduit de photos, et notamment de cette troisième étape. Les clichés présents donnent juste une première idée des paysages qu’il est possible d’observer durant ce trek. Mais de très nombreuses images sont disponibles dans les trois vidéos proposées. Ci-dessous, le film de cette troisième journée, d’une durée de 40 minutes, permettra à qui le veut de s’imprégner longuement de ces paysages magnifiques de l’Ariège. Découvrez, en immersion totale, le lever de soleil au Pech de Therme, le parcours sur les crêtes du massif de l’Arize et la descente vers Ganac. Que ce soit pour mieux découvrir le tracé, ou simplement pour passer un moment calme en pleine montagne, ces trois vidéos sauront, je l’espère, vous mettre au plus près des conditions dans lesquelles j’ai vécu ce trek.

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