S’il est une terre sauvage au beau milieu des Pyrénées, c’est bien le Couserans !
En plein cœur du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises, ce territoire aux 18 vallées a une belle identité. Riche en histoire et en beaux villages, comme Saint-Lizier et ses deux cathédrales, c’est aussi une zone de paysages vallonnés, verdoyante, couverte de prairies et de forêts. Le piémont et la haute montagne se suivent, s’enchainent dans un tableau naturel splendide.
Dans un environnement calme, peu fréquenté même en été contrairement à des sites pyrénéens plus touristiques, une randonnée dans le Couserans garantit évasion et passion. Le site du Mont Valier est d’ailleurs protégé depuis 1937 par une réserve domaniale gérée par l’ONF. Protection des espèces et du milieu montagnard, études et développement des connaissances sur la faune et la flore, accueil du public et transmission par la formation, la plus importante réserve naturelle de l’Ariège a des missions variées. Les grands noms de la faune pyrénéenne y sont présents : isard, grand tétras, gypaète barbu, vautour fauve, et la marmotte qui fut réintroduite dans les années 1960.
L’ours est aussi largement associé au Couserans : environ 40% de sa population pyrénéenne y est installée. Dans une région historique de pastoralisme, la cohabitation n’est pas toujours simple.
Le décor est planté : le Couserans est un pays de découvertes et d’aventures par excellence ! Après l’avoir traversé par deux fois lors de treks au long cours, en 2021 sur le GR®78 « chemin du piémont pyrénéen » puis en 2022 lors de ma traversée des Pyrénées par le GR®10, il est temps pour moi d’aller explorer plus en profondeur ces montagnes qui me fascinent !
Car en levant la tête, de partout ou presque aux abords de la chaîne, on aperçoit le symbole du Couserans : le Mont Valier.
Sa forme conique, son statut iconique : Du haut de ses 2838 mètres d’altitude, il est reconnaissable entre tous. Depuis la plupart des sommets à des dizaines de kilomètres à la ronde, on sait l’identifier. S’il est bien un sommet à grimper pour les amoureux de l’Ariège et des Pyrénées, c’est celui-ci !
Une étape pour rejoindre les crêtes frontière à plus de 2500 mètres d’altitude, une seconde pour les parcourir jusqu’au Mont Valier, et une troisième à la découverte de jolis étangs pour retourner à mon point de départ. Le programme est fixé : C’est parti pour trois jours de micro-aventure en trek dans les montagnes couseranaises !
Parcours enregistré sous forme de trace GPX lors de mon trek. Les traces sont valides au jour de leur enregistrement : travaux, aléas climatiques et tout autre phénomène peuvent rendre impraticable voire dangereux le chemin suivi. L’auteur ne pourrait être tenu responsable de tout problème rencontré lors d’une utilisation ultérieure de cette trace.
Étape 1 : De la maison du Valier au pic de Barlonguère
De bon matin, j’accède en voiture à la maison du Valier, un gite-auberge situé au Pla de la Lau, au pied des itinéraires vers le mont. Lieu de rencontre dans une profonde vallée où passe le GR10, c’est un endroit paisible où le ruisseau de Peyrelade et le Muscadet affluent vers le Riberot. L’eau est donc très présente, cascade et torrents s’enchainent. L’endroit invite à flâner, voire à poser la tente pour un joli bivouac à 900 mètres d’altitude.
Mais il est un peu tôt et ce n’est pas à mon programme !
Je quitte le Pla de la Lau en direction du vallon de Peyralade, qui me mènera au pic de Barlonguère, beaucoup plus haut ! Le GR10 s’en va, lui, vers l’Est. Je le suivrai à mon retour, dans deux jours.
Mais il est un peu tôt et ce n’est pas à mon programme !
Je quitte le Pla de la Lau en direction du vallon de Peyralade, qui me mènera au pic de Barlonguère, beaucoup plus haut ! Le GR10 s’en va, lui, vers l’Est. Je le suivrai à mon retour, dans deux jours.
La montée débute, et comme très souvent en Ariège, c’est sans transition : forte pente, sentiers étroits en forêt, je suis tout de suite dans le vif du sujet.
Le sentier longe d’ailleurs un torrent, le Peyralade. Gonflé par l’eau qui descend des crêtes, malgré la sécheresse générale de l’été y compris dans les Pyrénées, il forme les magnifiques cascades des Échelles. Le bruit de l’eau, la fraicheur de la forêt et l’humidité du ruisseau, ce début de trek est magique !
Après cet échauffement vigoureux qui fait mal aux mollets, j’ai déjà grimpé plus de 400 mètres de dénivelé positif lorsque j’arrive à hauteur du Cap du Bosc. Tout juste sorti du bois, je suis saisi par la beauté du paysage montagnard devant moi !
Le même torrent que celui qui chutait un peu plus bas est ici beaucoup plus paisible. Le végétal est partout, la vie déborde.
La vallée est assez encaissée. Mais en levant la tête, je vois loin ! Mon itinéraire à venir, là-haut, vers les cimes, jusqu’au pic de Barlonguère.
Et je suis seul ! Depuis mon départ je n’ai croisé personne.
Après cet échauffement vigoureux qui fait mal aux mollets, j’ai déjà grimpé plus de 400 mètres de dénivelé positif lorsque j’arrive à hauteur du Cap du Bosc. Tout juste sorti du bois, je suis saisi par la beauté du paysage montagnard devant moi !
Le même torrent que celui qui chutait un peu plus bas est ici beaucoup plus paisible. Le végétal est partout, la vie déborde.
La vallée est assez encaissée. Mais en levant la tête, je vois loin ! Mon itinéraire à venir, là-haut, vers les cimes, jusqu’au pic de Barlonguère.
Et je suis seul ! Depuis mon départ je n’ai croisé personne.
Enfin seul… pas tout à fait. Un troupeau de copines à cloches et à cornes semble bien curieux et surtout interpellé par ma présence. Nul doute qu’elles profitent à fond du goût savoureux de l’herbe couseranaise.
Curieuses mais pas téméraires, mes voisines me laissent vivre un instant de pause bien mérité au bord de l’eau, à l’ombre. Mon aventure a pleinement débuté, je savoure d’être là, de retour dans ces montagnes.
Enfin seul… pas tout à fait. Un troupeau de copines à cloches et à cornes semble bien curieux et surtout interpellé par ma présence. Nul doute qu’elles profitent à fond du goût savoureux de l’herbe couseranaise.
Curieuses mais pas téméraires, mes voisines me laissent vivre un instant de pause bien mérité au bord de l’eau, à l’ombre. Mon aventure a pleinement débuté, je savoure d’être là, de retour dans ces montagnes.
Je redémarre en douceur et grimpe vers le Sud, vers le fond du vallon, en remontant le cours du ruisseau. Derrière moi le paysage commence à s’ouvrir. Tant de sommets à contempler… Et ce n’est que le début !
La pente augmente à nouveau après la petite cabane de la Peyralade. Il me faut fournir plus d’efforts pour grimper les rudes pourcentages. Je croise un sentier arrivant de l’Ouest : le GRT®54, qui va m’emmener un peu plus haut. Devant moi, les massifs frontaliers se dévoilent. Les couleurs sont magiques !
Le parcours est raide, mais le panorama vaut bien tous les efforts physiques pour en arriver là. Je quitte le GR® et suit une sente peu visible vers l’Ouest puis le Sud-Ouest. D’abord herbeuse, elle devient petit à petit plus minérale. Au loin, le piémont et même la plaine apparaissent. Une météo parfaite, sous la chaleur d’août mais toute relative à cette altitude : j’approche les 2500 mètres !
Mon but non plus n’est pas loin : je souhaite atteindre le petit étang du Tuc du Mil, au pied du pic de Barlonguère. J’espère y trouver de l’eau pour passer la nuit dans de bonnes conditions.
Mais un événement très symbolique a lieu peu avant mon arrivée, alors que je commence à souffrir du dénivelé grimpé depuis la matinée : mes yeux sont attirés au dernier plan par un pic plus haut et plus reconnaissable que les autres. J’ai nommé… le Mont Valier évidemment ! Avec devant lui le pic des Trois Comtes, qui, de mon point de vue, forme un joli cône. Ce sera mon programme de demain, sur les crêtes !
En attendant, je découvre enfin l’étang du Tuc du Mil (2580 m). Petit, il n’est pas très accessible car « creusé » dans le minéral. Cela fera mon affaire pour remplir mes gourdes et faire une petite toilette au cours de la soirée. Néanmoins, le niveau d’eau était bas et l’eau stagnante, j’ai dû filtrer l’eau pour la boire.
C’est en tous cas une libération pour moi : je pose mon sac de trek et me repose un peu. Avant d’étudier la suite du programme.
Curieux d’aller découvrir la vue depuis le sommet du pic de Barlonguère, je décide rapidement d’y grimper, même si cela me fera monter deux fois sur les crêtes puisque j’y passerai à nouveau le lendemain matin. Je préfère dormir près de l’étang pour avoir de l’eau à disposition, je fais donc l’aller-retour jusqu’au sommet.
La montée est raide mais assez filante, un petit quart d’heure suffit à atteindre les crêtes et à peine plus pour arriver au sommet. Les couleurs sont somptueuses, variées, contrastées. Le paysage est certes minéral mais la végétation est encore présente. Le panachage est merveilleux. Et je vois loin !!!!
La montée est raide mais assez filante, un petit quart d’heure suffit à atteindre les crêtes et à peine plus pour arriver au sommet. Les couleurs sont somptueuses, variées, contrastées. Le paysage est certes minéral mais la végétation est encore présente. Le panachage est merveilleux. Et je vois loin !!!!
Après une journée éreintante mais merveilleuse, me voici au sommet du pic de Barlonguère, à 2802 mètres d’altitude. Depuis le début de matinée, plus de 1800 mètres de dénivelé positif sont derrière moi. L’Ariège se mérite ! Mais la satisfaction d’arriver au sommet est tellement belle. Et la récompense aussi !
Malheureusement, je n’aurai pas beaucoup de temps pour en profiter. Car contrairement aux vallées françaises encore éclairées par le soleil, les sommets espagnols sont déjà bien couverts.
Et pire : l’orage commence à gronder. La pluie à s’abattre dans la vallée face à moi. Je plie bagage rapidement. Même si je ne suis pas certain que l’orage arrive jusqu’ici, il serait imprudent de rester sur un sommet. Et si la pluie doit arriver, je préfère pouvoir planter ma tente avant, au sec !
Les nuages prennent de l’ampleur, le ciel se couvre. J’ai juste le temps de m’émerveiller devant la vue sur le Couserans, et 200 mètres en contrebas, sur l’étang du Tuc du Mil.
Un dernier coup d’œil vers le Sud. Quelques averses isolées se développent. Les couleurs sont belles, mais il ne faut pas trainer. La vitesse avec laquelle la météo peut changer en montagne m’épate toujours autant ! Heureusement, l’orage reste bloqué côté espagnol et ne se montre pas virulent.
Je descends rapidement mais sans m’affoler, la situation ne le demande pas ! Et il est inutile que je me mette en danger. Je retrouve mon sac et mes affaires, laissés près de l’étang, et plante la tente au cas où je devrais m’abriter de la pluie.
Quelques mammatus apparaissent. Ces nuages caractéristiques d’une situation orageuse naissent sous l’effet du mouvement de l’air à des températures différentes : une zone plus chaude, une zone plus froide. Cela crée une ascension d’air et ces étonnants mamelons. Les mammatus signalent l’arrivée d’un orage potentiellement violent.
Je ne saurais pas dire ce qu’il s’est passé par la suite côté espagnol, étant protégé par le pic de Barlonguère, mais je n’ai eu aucun coup de tonnerre à signaler durant le reste de la soirée, et à peine quelques gouttes. Juste le plaisir de photographier cet étonnant phénomène atmosphérique.
La nuit tombe finalement dans le calme, et je laisse venir le sommeil dans un monde où je suis le seul humain à des kilomètres. Enfin… Seul avec des millions d’étoiles…
Étape 2 : du pic de barlonguère au Mont Valier
Y a-t-il meilleur moment en trek qu’un magnifique lever de soleil observé depuis son bivouac ?
Je suis convaincu que non… Et c’est pourquoi j’aime trouver un lieu adéquat où poser la tente pour vivre ce type de moments suspendus, ou seule l’observation du paysage est admise. Cette fois, je n’avais pas spécialement anticipé mais j’avais tout de même activé l’alarme du réveil afin de me lever aux premières lueurs du jour. Ma position, avec le Mont Valier quasiment plein Est, pouvait laisser présager un beau lever de soleil.
Le résultat est là : seul face à la montagne et au réveil de notre étoile. Le contraste entre la lumière du soleil et l’ombre de la fin de nuit de ces sommets du Couserans m’a complètement séduit. Les couleurs fantastiques du ciel m’ont offert un tableau de rêve.
Quoi de mieux pour commencer la journée ?
Après avoir pris mon petit déjeuner et rangé mon sac, je pars, comme la veille au soir, en direction des crêtes. Cette fois-ci, chargé de tout mon matériel. Les uns après les autres, les pics s’éveillent. Le soleil naissant les illumine et la nature revit.
Du haut des crêtes, le panorama est bien plus ouvert que la veille au soir du côté espagnol. Le paysage est grandiose, l’horizon lointain. J’embrasse du regard des dizaines de kilomètres de la chaine pyrénéenne, tout autour de moi. Mais l’un des massifs attire plus que les autres mon attention…
Il se situe à environ 35 kilomètres de moi. Et il en impose : c’est le massif de la Maladeta. Avec presque en son centre, le plus connu des pics pyrénéens, qui culmine à 3404 mètres et domine l’ensemble de la chaîne : Voici l’Aneto !
Quelle vue ! Dire qu’hier soir il avait complètement disparu dans l’orage et que je ne soupçonnais même pas qu’il puisse être là, face à moi. La montagne nous réserve de bien belles surprises…
Plus près de moi, vers l’Est, le décor me plait aussi beaucoup. J’y vois quasiment l’intégralité de l’étape que je suis sur le point de parcourir : Près de trois kilomètres de crêtes tout d’abord, un parcours assez exigeant car les courtes ascensions suivent des rapides descentes et le temps de récupération est donc minimal. Le tout se fait avec 5 orteils en France et les 5 autres en Espagne, pour qui est bien constitué !
Plus loin, le pic des Trois Comtes et ses 2689 mètres sera l’un des objectifs de ma journée. Avant de plonger vers de magnifiques étangs et de remonter vers le seigneur des lieux : j’ai nommé… le Mont Valier ! On ne voit que lui au fond de ce fantastique alignement de sommets…
Les crêtes se parcourent sans difficulté majeure. Derrière moi, plein Ouest, la lumière met en valeur une succession d’ondulations rocheuses. Le pic de Barlonguère s’éloigne déjà. Il fut mon protecteur une nuit durant, et je garderai un œil sur lui durant la suite de mon trek.
Je passe côté espagnol, traverse une zone herbeuse et pose mon sac, le temps d’un aller-retour au pic des Trois Comtes. Le panorama évolue peu. À son pied, je rattrape le GRT®54, quitté la veille au pied de la montagne de Barlonguère. Je le suis en descente jusqu’au port (col frontalier) de Barlonguère (2403 mètres).
Côté Ouest du col, un magnifique vallon. Traversé évidemment par un ruisseau, nommé ruisseau de … Barlonguère, il est particulièrement sauvage. Peu de gens doivent passer par ici ! Et pourtant il permet une belle boucle pour qui souhaite éviter les crêtes.
Le calme est de rigueur. La contemplation également. Le gispet pousse à travers la pierraille, en cette fin août il commence à jaunir. Le brun, le blanc et le gris des roches, le vert des herbes folles et le bleu du ciel… Je savoure ce moment durant lequel la montagne me rend l’amour que je lui porte.
Et puis, il y a l’autre côté du col…
Et de l’autre côté du col, je découvre l’étang Long. Magnifiquement intégré au paysage, il est un oasis au milieu des montagnes. Du col, on ne voit que lui. Et pour cause, avec ses dimensions imposantes – 700 mètres de long et 34 mètres de profondeur – il se voit de loin ! Je me souviens l’avoir aperçu lors de ma première montée au Valier. Et m’étais dit qu’une rando vers cet étang, et son voisin du dessous l’étang Rond, s’imposait.
C’est parti !
La descente à l’étang depuis le col est rapide. Et à l’arrivée, je ne suis pas déçu ! Les montagnes se reflètent dans l’eau comme dans un miroir. Le pic de la Pale, en fond, donne de beaux reliefs aux paysages. Et l’étang qui se faufile entre les pentes abruptes me fait penser à un fjord !
Je décide de faire une nouvelle pause au bord de l’eau. Je suis seul, mis à part un trekkeur qui n’est que de passage et remonte vers le col. Nous nous saluons, discutons de la beauté du paysage, puis il reprend son chemin. Je me dirige vers le principal ruisseau situé de ce côté de l’étang, et me ravitaille en eau bien fraiche. La transparence de celle de l’étang est incroyable et je ne doute pas un seul instant de sa pureté !
Il est temps de partir sur les rives du lac, que je dois longer d’un bout à l’autre. Je rattrape le sentier et me lance dans ce paysage magnifique !
La descente à l’étang depuis le col est rapide. Et à l’arrivée, je ne suis pas déçu ! Les montagnes se reflètent dans l’eau comme dans un miroir. Le pic de la Pale, en fond, donne de beaux reliefs aux paysages. Et l’étang qui se faufile entre les pentes abruptes me fait penser à un fjord !
Je décide de faire une nouvelle pause au bord de l’eau. Je suis seul, mis à part un trekkeur qui n’est que de passage et remonte vers le col. Nous nous saluons, discutons de la beauté du paysage, puis il reprend son chemin. Je me dirige vers le principal ruisseau situé de ce côté de l’étang, et me ravitaille en eau bien fraiche. La transparence de celle de l’étang est incroyable et je ne doute pas un seul instant de sa pureté !
Il est temps de partir sur les rives du lac, que je dois longer d’un bout à l’autre. Je rattrape le sentier et me lance dans ce paysage magnifique !
Je découvre alors un merveilleux petit sentier. Je vois quelques poissons dans l’eau claire de l’étang. Mais très vite je me reconcentre : à moins de vouloir se rafraichir fortement en chutant dans l’eau froide, il vaut mieux regarder où poser ses pieds !
Car rapidement, le sentier s’élève et se complique. Les parois sont escarpées, le passage n’est pas si simple. Le sentier grimpe à travers les flancs de la montagne. Certains passages assez délicats, mais non dangereux, sont équipés de mains courantes. Le parcours est assez sportif sur ces rives, mais chaque arrêt amène à la contemplation !
Au fur et à mesure de mon avancée, d’autres panoramas sur l’étang s’ouvrent à moi. J’aperçois le port de Barlonguère, d’où je découvrais le lac un peu plus tôt. D’ici la pente parait abrupte et délicate. Les perspectives de la montagne ont cela de surprenant : le tout petit devient immense en fonction de l’endroit où l’on se trouve.
Au bout de l’étang, j’atteins une intersection : le GRT®54 croise le GRT®55, qui monte depuis le pla de la Lau par la vallée du Ribérot. C’est l’itinéraire classique de l’ascension du Mont Valier. Je vais suivre ce GR sur quelques centaines de mètres seulement cette fois-ci, mais le spectacle est au rendez-vous !
Je découvre alors un merveilleux petit sentier. Je vois quelques poissons dans l’eau claire de l’étang. Mais très vite je me reconcentre : à moins de vouloir se rafraichir fortement en chutant dans l’eau froide, il vaut mieux regarder où poser ses pieds !
Car rapidement, le sentier s’élève et se complique. Les parois sont escarpées, le passage n’est pas si simple. Le sentier grimpe à travers les flancs de la montagne. Certains passages assez délicats, mais non dangereux, sont équipés de mains courantes. Le parcours est assez sportif sur ces rives, mais chaque arrêt amène à la contemplation !
Au fur et à mesure de mon avancée, d’autres panoramas sur l’étang s’ouvrent à moi. J’aperçois le port de Barlonguère, d’où je découvrais le lac un peu plus tôt. D’ici la pente parait abrupte et délicate. Les perspectives de la montagne ont cela de surprenant : le tout petit devient immense en fonction de l’endroit où l’on se trouve.
Au bout de l’étang, j’atteins une intersection : le GRT®54 croise le GRT®55, qui monte depuis le pla de la Lau par la vallée du Ribérot. C’est l’itinéraire classique de l’ascension du Mont Valier. Je vais suivre ce GR sur quelques centaines de mètres seulement cette fois-ci, mais le spectacle est au rendez-vous !
En effet, l’étang Long surplombe une autre étendue d’eau : l’étang… Rond. Chacun sa forme, mais un point commun : le bleu de leur eau ! La vue sur l’étang Rond est beaucoup plus ouverte, le piémont et la plaine apparaissent à nouveau devant moi. Je repère le sentier qui contourne l’étang par sa droite. C’est là-bas que je dois aller.
La descente est costaude, abrupte. Rien d’exceptionnel me direz-vous, je suis en Ariège, ici les pentes sont raides un peu partout ! Néanmoins, il vaut mieux y voir clair et le passage sur cette portion de sentier entre les deux étangs est à déconseiller par mauvais temps.
J’accède au sentier en bordure de l’étang et cherche un spot pour le pique-nique. Quelques personnes descendant du refuge des Estagnous se sont déjà installées, je peine à trouver un petit coin tranquille loin des grosses voix.
Finalement, je m’installe sur quelques rochers, à quelques centimètres à peine du bord de l’eau. Et je sens que je vais avoir du mal à repartir : l’endroit est magique ! La beauté est partout, les couleurs presque irréelles. Il ne me reste qu’à profiter de l’instant présent… Et du soleil très agréable.
Pas loin de piquer un roupillon, même si mon installation n’est pas très confortable, je finis tout de même par redémarrer. Reprendre des forces était en tous cas bien nécessaire avec ce qui m’attend !
Au menu, 300 mètres de dénivelé positif pour atteindre le refuge des Estagnous, dernière étape civilisée avant le sommet du Valier.
La descente est costaude, abrupte. Rien d’exceptionnel me direz-vous, je suis en Ariège, ici les pentes sont raides un peu partout ! Néanmoins, il vaut mieux y voir clair et le passage sur cette portion de sentier entre les deux étangs est à déconseiller par mauvais temps.
J’accède au sentier en bordure de l’étang et cherche un spot pour le pique-nique. Quelques personnes descendant du refuge des Estagnous se sont déjà installées, je peine à trouver un petit coin tranquille loin des grosses voix.
Finalement, je m’installe sur quelques rochers, à quelques centimètres à peine du bord de l’eau. Et je sens que je vais avoir du mal à repartir : l’endroit est magique ! La beauté est partout, les couleurs presque irréelles. Il ne me reste qu’à profiter de l’instant présent… Et du soleil très agréable.
Pas loin de piquer un roupillon, même si mon installation n’est pas très confortable, je finis tout de même par redémarrer. Reprendre des forces était en tous cas bien nécessaire avec ce qui m’attend !
Au menu, 300 mètres de dénivelé positif pour atteindre le refuge des Estagnous, dernière étape civilisée avant le sommet du Valier.
Je reprends donc de la hauteur sur l’étang Rond. Et du recul sur la montagne. Je vois aussi les premiers cumulus apparaitre, suffisamment vaillants pour passer du côté Nord de la chaine.
Mon ambition étant de monter au sommet du Mont Valier, et si possible d’y bivouaquer, je devrai garder un œil sur ces petits nuages qui peuvent devenir grands… Mais pour le moment, je vis le moment à fond dans ces paysages grandioses.
Cap sur le refuge, donc, où j’arrive en une petite heure. Je ravitaille en eau, car hormis celle pouvant potentiellement tomber du ciel, je n’en aurai pas à ma disposition une fois passé les petits étangs à proximité du refuge.
Je redémarre, et l’itinéraire vers le sommet du Valier, sommet conique vu d’en bas, est assez facile à repérer à vue d’œil : il faut atteindre le petit col situé à sa droite, le col de Faustin.
Le sentier est relativement facile à suivre de jour. En 2022 j’avais cependant découvert cet accès de nuit, à la frontale, pour aller profiter du lever de soleil au sommet, et j’avais eu plus de difficultés.
La montée au col est assez fatigante. On y retrouve quelques mains courantes sur les zones les plus fastidieuses, il n’y a techniquement rien de difficile mais cela demande de l’attention. Et un bon mental pour venir à bout du col, que l’on voit durant toute la montée et qui se fait désirer !
Cap sur le refuge, donc, où j’arrive en une petite heure. Je ravitaille en eau, car hormis celle pouvant potentiellement tomber du ciel, je n’en aurai pas à ma disposition une fois passé les petits étangs à proximité du refuge.
Je redémarre, et l’itinéraire vers le sommet du Valier, sommet conique vu d’en bas, est assez facile à repérer à vue d’œil : il faut atteindre le petit col situé à sa droite, le col de Faustin.
Le sentier est relativement facile à suivre de jour. En 2022 j’avais cependant découvert cet accès de nuit, à la frontale, pour aller profiter du lever de soleil au sommet, et j’avais eu plus de difficultés.
La montée au col est assez fatigante. On y retrouve quelques mains courantes sur les zones les plus fastidieuses, il n’y a techniquement rien de difficile mais cela demande de l’attention. Et un bon mental pour venir à bout du col, que l’on voit durant toute la montée et qui se fait désirer !
L’horizon se découvre une fois arrivé au col ! Côté Nord, le Couserans se dévoile. La vallée du Ribérot au premier plan, les grandes forêts un peu plus loin. Et de ce côté-ci, à peine quelques minuscules nuages pour découper le bleu du ciel.
Côté Sud en revanche, le ciel est plus chargé. Les Pyrénées espagnoles sont en partie dans la grisaille. Je connais trop bien ces situations de milieu d’après-midi où l’orage menace et sais que je devrai être vigilant.
Le col de Faustin (2651 m) est la porte d’entrée du Mont Valier. Au delà, il ne reste plus qu’une montée de 180 mètres de dénivelé en lacets dans la pierraille. Rien ne pourra empêcher celui ayant atteint le col d’atteindre le sommet, à condition d’éviter la glissade sur ce terrain parfois instable, mais pas difficile. Je me lance donc dans l’ascension finale.
C’est fait ! Après de longues heures d’effort, me voici au sommet du Mont Valier, à 2838 mètres d’altitude. Le sommet est assez étendu, une jolie crête amène à la balade (loin du vide tout de même) et à la contemplation. Les Pyrénées espagnoles, notamment, se laissent apprécier. Il est temps de savourer un moment l’instant !
Côté français, la vue sur le Couserans est FABULEUSE ! Je distingue le refuge des Estagnous et ses petites étendues d’eau. Derrière, l’étang Rond. Et plus haut, brillant de mille feux au soleil, l’étang Long. Voilà pourquoi, malgré les efforts importants nécessaires pour accéder au sommet, ce Mont Valier est un sommet mythique !
Malgré la joie d’être en haut et la contemplation de ces montagnes à 360 degrés, je surveille activement le ciel espagnol. Les cumulus s’étendent verticalement et certains prennent la fameuse forme d’enclume typique des cumulonimbus. Les nuages d’orage … Le ciel se couvre à l’horizon, et rapidement quelques coups de tonnerre retentissent.
J’évalue la situation : pour le moment les orages circulent plus au sud et ne prennent pas ma direction. Mon plan B est de toute façon clair : si la situation ne s’améliore pas, je redescendrai au col de Faustin et dormirai là-bas. Tant pis pour le bivouac au sommet et le lever de soleil au Mont Valier, la sécurité avant tout !
Prudent, je garde un œil avisé sur le ciel. Le paysage est magnifique et l’orage ne lui enlève rien. Bien au contraire, je ressens toute la puissance de ces montagnes, leur caractère et leurs colères. La chaleur de ces derniers jours ne joue pas en ma faveur, et les prévisions météo avaient anticipé ce risque. J’étais prévenu, et donc d’autant plus vigilant.
Malheureusement, le temps passe et la situation ne s’améliore pas. L’orage continue à se développer, la pluie commence à s’abattre sur les pics catalans et aragonais.
Malgré la joie d’être en haut et la contemplation de ces montagnes à 360 degrés, je surveille activement le ciel espagnol. Les cumulus s’étendent verticalement et certains prennent la fameuse forme d’enclume typique des cumulonimbus. Les nuages d’orage … Le ciel se couvre à l’horizon, et rapidement quelques coups de tonnerre retentissent.
J’évalue la situation : pour le moment les orages circulent plus au sud et ne prennent pas ma direction. Mon plan B est de toute façon clair : si la situation ne s’améliore pas, je redescendrai au col de Faustin et dormirai là-bas. Tant pis pour le bivouac au sommet et le lever de soleil au Mont Valier, la sécurité avant tout !
Prudent, je garde un œil avisé sur le ciel. Le paysage est magnifique et l’orage ne lui enlève rien. Bien au contraire, je ressens toute la puissance de ces montagnes, leur caractère et leurs colères. La chaleur de ces derniers jours ne joue pas en ma faveur, et les prévisions météo avaient anticipé ce risque. J’étais prévenu, et donc d’autant plus vigilant.
Malheureusement, le temps passe et la situation ne s’améliore pas. L’orage continue à se développer, la pluie commence à s’abattre sur les pics catalans et aragonais.
Le ciel se noircit, un déluge semble s’abattre un peu plus au Sud. Le tonnerre ne gronde plus, mais la pluie arrose les environs. Le vent commence à se lever, je comprends que la partie est perdue !
Rester au sommet dans ces conditions serait risqué, voire dangereux. Pour me protéger et protéger mon matériel, je choisis de redescendre au col. Au pas de course, mais toujours contrôlé !
Arrivé au col, je plante ma tente dans un petit coin repéré à la montée. Un spot bivouac est matérialisé au centre du col par un amas circulaire de pierres, mais il est trop exposé au vent et à la pluie. Je colle ma tente contre une paroi, après avoir fait un léger ménage dans les cailloux. Je sais pertinemment que je ne passerai pas la meilleure nuit de ma vie en dormant dans ces conditions, mais je suis en sécurité.
Finalement, une fois installé, le ciel se calme. Le tonnerre n’a pas repris, quelques gouttes tombent à peine. La soirée sera étonnamment calme. Mais je n’ai pas de regret, j’ai pris la décision la plus sécuritaire. Subir un orage perché sur un pic alors que la foudre choisit toujours le chemin le plus court serait suicidaire !
Comme attendu, ma nuit fut peu reposante. Mais là n’est pas l’essentiel. Demain sera un autre jour !
Etape 3 : du Mont Valier à la maison du valier
Certes, je n’ai pas pu bivouaquer au sommet du Mont Valier. Mais au final, j’en suis tout près ! Et pendant cette nuit où je me tourne sans cesse pour tenter de me caler entre les rochers, me vient une belle idée : revivre le lever de soleil au sommet.
Par rapport à ma première montée de nuit en 2022, le défi est moindre : je suis déjà au col de Faustin. Il ne me reste qu’une courte montée en lacets à grimper. La tentation est trop grande ! Je me prépare donc à repartir à l’assaut du symbole du Couserans, seul face aux étoiles.
Tente rangée, sac caché derrière quelques rochers (une précaution prise systématiquement dans ce contexte), je pars derrière un petit groupe d’autres aventuriers nocturnes montés du refuge. Je trouve un endroit au calme, au sommet, pour m’isoler et vivre le réveil de la montagne. Le spectacle commence : les premières lueurs, le ciel qui rosit peu à peu à l’horizon, l’ombre qui s’éclaircit.
Puis notre étoile apparait, d’abord en arc de cercle, puis bien ronde. Elle traverse l’horizon et la brume. Le rose vire à l’orange, puis au jaune. Les premières crêtes s’éclairent.
La nature revit. Le Mont Valier renait, comme l’ensemble des pics qui réapparaissent, plus nets, les uns après les autres. Les vallées sortent de la nuit peu à peu. Il leur faudra attendre un peu plus longtemps pour profiter de la lumière directe. Au sommet, en revanche, le soleil me chauffe déjà. La température est douce, le moment précieux. Vivre un lever de soleil sur un promontoire à plus de 2800 mètres d’altitude est tout simplement extraordinaire !
La nature revit. Le Mont Valier renait, comme l’ensemble des pics qui réapparaissent, plus nets, les uns après les autres. Les vallées sortent de la nuit peu à peu. Il leur faudra attendre un peu plus longtemps pour profiter de la lumière directe. Au sommet, en revanche, le soleil me chauffe déjà. La température est douce, le moment précieux. Vivre un lever de soleil sur un promontoire à plus de 2800 mètres d’altitude est tout simplement extraordinaire !
C’est face à ce spectacle naturel époustouflant que je prends mon petit déjeuner. Je dois prendre des forces pour aller au bout de cette dernière longue étape qui m’attend. Il me faut d’abord redescendre au col de Faustin récupérer mon sac de trek. C’est de toute façon le seul itinéraire viable de randonnée pour accéder au sommet !
Dans la descente, je surprends un lagopède alpin, seul oiseau de nos régions à changer complètement de plumage entre l’été et l’hiver. Il sait se faire discret, et passer de la couleur des rochers l’été à celle de la neige durant l’hiver. La faculté d’adaptation de ces oiseaux m’épate !
Le refuge se trouve encore dans l’ombre. La lumière a en revanche envahi les crêtes du Pécouch. Que les couleurs matinales sont belles !
Une fois au col, je décide d’un petit détour pour cocher un sommet un peu moins haut et beaucoup moins réputé que son voisin et pourtant si proche : le petit Valier, aussi nommé « Échine d’Âne ». Du haut de ses 2736 mètres, il est un belvédère intéressant sur la vallée du Ribérot et la Catalogne.
Son accès depuis le col de Faustin est rapide mais demande d’être à l’aise avec le vide : une courte cheminée le rend moins accessible que le « Grand » Valier. Des mains courantes aident à la montée comme à la descente, le passage est court mais il vaut mieux prendre son temps pour éviter la chute. Après la cheminée, le sommet est en revanche très plat et très facile d’accès.
La descente s’effectue par le même chemin, demandant de l’attention par moments. Le col en contrebas voit passer un certain nombre de randonneurs, mais la plupart ignore totalement l’Échine d’Âne. J’ai beaucoup apprécié la vue du sentier grimpant en lacets jusqu’au Mont Valier, elle met en perspective la dernière difficulté à passer avant d’atteindre le sommet du symbole du Couserans.
Son accès depuis le col de Faustin est rapide mais demande d’être à l’aise avec le vide : une courte cheminée le rend moins accessible que le « Grand » Valier. Des mains courantes aident à la montée comme à la descente, le passage est court mais il vaut mieux prendre son temps pour éviter la chute. Après la cheminée, le sommet est en revanche très plat et très facile d’accès.
La descente s’effectue par le même chemin, demandant de l’attention par moments. Le col en contrebas voit passer un certain nombre de randonneurs, mais la plupart ignore totalement l’Échine d’Âne. J’ai beaucoup apprécié la vue du sentier grimpant en lacets jusqu’au Mont Valier, elle met en perspective la dernière difficulté à passer avant d’atteindre le sommet du symbole du Couserans.
Je retrouve mes affaires au col de Faustin, puis continue ma route en direction des Estagnous. La descente est fatigante mais ne pose pas de problème particulier. Je profite d’une petite source pour faire le plein d’eau. Car je ne compte pas repasser au refuge : je prévois de bifurquer un peu avant.
En effet, je souhaite revenir au Pla de la Lau par un itinéraire que je n’ai encore jamais parcouru : la vallée du Muscadet et ses étangs. Mais je dois pour cela passer le col et les crêtes de Pécouch.
Cette crête arrondie et abrupte me fait penser à un aileron de requin. Il y a plus accueillant, mais la montée n’est pas particulièrement difficile. Le sentier évite les passages les plus abrupts et mène, 120 mètres plus haut, au col de Pécouch (2462 mètres).
Au col, je retrouve un groupe de randonneurs déjà croisé la veille du côté du Valier. Eux vont suivre le sentier classique qui mène tout droit vers l’étang de Milouga, le plus bas des trois étangs de cette belle vallée.
Pour ma part, je trouve dommage de ne pas faire un détour pour aller apprécier de plus près les deux autres : l’étang d’Arauech et surtout l’étang de Cruzous. Ce dernier est bien caché en fond de vallée. Et de là où je me trouve, il n’est pas particulièrement bien accessible.
Quelques cairns semblent indiquer la trace que je contrôle par ailleurs sur mon GPS. Mais très vite les cairns disparaissent. J’en reverrai un de temps à autre, mais ce fut loin d’être suffisant pour me diriger. Je m’aide donc du GPS pour traverser cette zone rocheuse complètement chaotique. L’eau semble avoir creusé des crevasses dans la roche. À de nombreuses reprises, je suis contraint de m’arrêter et de contourner un relief trop accidenté. Je remonte, redescends, me « perds » dans cette montagne surprenante, même si je sais précisément où je me trouve. Mes cartes ne sont pas suffisamment précises et je m’adapte au terrain.
Au col, je retrouve un groupe de randonneurs déjà croisé la veille du côté du Valier. Eux vont suivre le sentier classique qui mène tout droit vers l’étang de Milouga, le plus bas des trois étangs de cette belle vallée.
Pour ma part, je trouve dommage de ne pas faire un détour pour aller apprécier de plus près les deux autres : l’étang d’Arauech et surtout l’étang de Cruzous. Ce dernier est bien caché en fond de vallée. Et de là où je me trouve, il n’est pas particulièrement bien accessible.
Quelques cairns semblent indiquer la trace que je contrôle par ailleurs sur mon GPS. Mais très vite les cairns disparaissent. J’en reverrai un de temps à autre, mais ce fut loin d’être suffisant pour me diriger. Je m’aide donc du GPS pour traverser cette zone rocheuse complètement chaotique. L’eau semble avoir creusé des crevasses dans la roche. À de nombreuses reprises, je suis contraint de m’arrêter et de contourner un relief trop accidenté. Je remonte, redescends, me « perds » dans cette montagne surprenante, même si je sais précisément où je me trouve. Mes cartes ne sont pas suffisamment précises et je m’adapte au terrain.
Malheureusement, je descends trop peu et en me rapprochant de l’étang de Cruzous, je comprends que je suis trop haut. Je profite d’une zone plus végétale et moins difficile pour descendre hors sentier. Non sans profiter d’une vue fantastique sur les deux autres étangs !
Une nouvelle fois l’Ariège me révèle de bien beaux paysages.
Malheureusement, je descends trop peu et en me rapprochant de l’étang de Cruzous, je comprends que je suis trop haut. Je profite d’une zone plus végétale et moins difficile pour descendre hors sentier. Non sans profiter d’une vue fantastique sur les deux autres étangs !
Une nouvelle fois l’Ariège me révèle de bien beaux paysages.
Je finis par retrouver le chemin cairné et comprend qu’en fait, le passage se perd dans la roche et qu’il ne se suffit pas à lui-même. Comme souvent la carte est nécessaire, ce qui en fait l’outil indispensable pour toute randonnée en montagne.
Arrivé à l’étang de Cruzous (2139 mètres), je reprends mon souffle et découvre un très beau petit coin de nature. Petit et situé au fond d’un cirque, l’étang se laisse peu approcher mais se savoure assis au bord de l’eau transparente.
Après la pause de rigueur, je retrouve rapidement un sentier balisé. Mais je me dirige plutôt vers les deux autres étangs que je veux aussi approcher de près. Là encore, le sentier se perd assez vite, mais cette fois, les étangs sont face à moi, visibles, et le terrain moins difficile.
Mais si je crois pouvoir les contourner de près, mon espoir sera vite déchu. Il me faut à nouveau crapahuter dans la roche et l’herbe. La fatigue commence à se faire ressentir. Je retrouve un sentier balisé un peu plus loin (en réalité, celui qui vient directement du col de Pécouch !) Celui-là me mène, à travers les bruyères encore fleuries, vers la cabane du Taus. L’occasion de saluer une dernière fois… le Mont Valier.
Je finis par retrouver le chemin cairné et comprend qu’en fait, le passage se perd dans la roche et qu’il ne se suffit pas à lui-même. Comme souvent la carte est nécessaire, ce qui en fait l’outil indispensable pour toute randonnée en montagne.
Arrivé à l’étang de Cruzous (2139 mètres), je reprends mon souffle et découvre un très beau petit coin de nature. Petit et situé au fond d’un cirque, l’étang se laisse peu approcher mais se savoure assis au bord de l’eau transparente.
Après la pause de rigueur, je retrouve rapidement un sentier balisé. Mais je me dirige plutôt vers les deux autres étangs que je veux aussi approcher de près. Là encore, le sentier se perd assez vite, mais cette fois, les étangs sont face à moi, visibles, et le terrain moins difficile.
Mais si je crois pouvoir les contourner de près, mon espoir sera vite déchu. Il me faut à nouveau crapahuter dans la roche et l’herbe. La fatigue commence à se faire ressentir. Je retrouve un sentier balisé un peu plus loin (en réalité, celui qui vient directement du col de Pécouch !) Celui-là me mène, à travers les bruyères encore fleuries, vers la cabane du Taus. L’occasion de saluer une dernière fois… le Mont Valier.
La descente vers le Pla de la Lau est encore loin d’être terminée. Encore sur les hauteurs, je découvre un panorama sur la vallée du Ribérot. Et, plus haut, sur celle de Peyralade, que j’ai remontée deux jours plus tôt. Les montagnes sont grandioses, je me sens infiniment petit face à ces masses dont tous les étages naturels sont visibles : de la forêt aux pics découpés en passant par les prairies d’estive. Face à moi, plus de 1500 mètres de verticalité.
J’atteins enfin un point stratégique : ces lacets qui me rappellent une difficile montée, un an plus tôt. J’arrive en effet au Cap des Lauses (1904 m), carrefour avec le GR®10 qui monte du Pla de la Lau et continue sa route vers la Méditerranée.
Ces courbes ont la difficile tâche de me mener 1000 mètres plus bas en seulement 4 kilomètres. En pleine chaleur, l’absence de grands végétaux se fait sentir. J’espère ne pas croiser de randonneur assez fou pour parcourir ce sentier en sens inverse en pleine cagne.
J’atteins enfin un point stratégique : ces lacets qui me rappellent une difficile montée, un an plus tôt. J’arrive en effet au Cap des Lauses (1904 m), carrefour avec le GR®10 qui monte du Pla de la Lau et continue sa route vers la Méditerranée.
Ces courbes ont la difficile tâche de me mener 1000 mètres plus bas en seulement 4 kilomètres. En pleine chaleur, l’absence de grands végétaux se fait sentir. J’espère ne pas croiser de randonneur assez fou pour parcourir ce sentier en sens inverse en pleine cagne.
C’est finalement un troupeau de vaches que je rencontrerai sur ma route. Et elles ne semblent pas se plaindre ! Mais elles restent à proximité immédiate d’un torrent assez actif pour le lieu et la saison. Je resterais volontiers avec elles pour vivre encore et encore dans ce monde merveilleux !
C’est finalement un troupeau de vaches que je rencontrerai sur ma route. Et elles ne semblent pas se plaindre ! Mais elles restent à proximité immédiate d’un torrent assez actif pour le lieu et la saison. Je resterais volontiers avec elles pour vivre encore et encore dans ce monde merveilleux !
Une bonne heure après le Cap des Lauses, la végétation devient enfin plus dense et surtout, plus haute. Les fougères laissent place aux arbustes, puis aux grands troncs. L’ombre ne me quittera plus désormais. L’eau non plus. Les lacets s’enchainent, sans que je ne puisse les compter. Régulière, la pente est peu exigeante mais finit d’épuiser pieds et articulations. Le corps a bien donné !
Le chemin se termine en apothéose : de délicieuses cascades apparaissent en bordure de sentier, à travers les bois. Le rafraichissement est de rigueur, presque indispensable. Le dernier kilomètre, qui traverse le Pla de la Lau jusqu’à la maison du Valier, est un boulevard pour randonneurs fatigués.
Une bonne heure après le Cap des Lauses, la végétation devient enfin plus dense et surtout, plus haute. Les fougères laissent place aux arbustes, puis aux grands troncs. L’ombre ne me quittera plus désormais. L’eau non plus. Les lacets s’enchainent, sans que je ne puisse les compter. Régulière, la pente est peu exigeante mais finit d’épuiser pieds et articulations. Le corps a bien donné !
Le chemin se termine en apothéose : de délicieuses cascades apparaissent en bordure de sentier, à travers les bois. Le rafraichissement est de rigueur, presque indispensable. Le dernier kilomètre, qui traverse le Pla de la Lau jusqu’à la maison du Valier, est un boulevard pour randonneurs fatigués.
L’occasion de prendre le temps de savourer la réussite d’une aventure courte mais excessivement riche. Les merveilles du Couserans sont bien représentées dans ces vallées qui sont autant d’itinéraires vers le Mont Valier. Difficile principalement en raison du dénivelé et de l’effort physique requis durant trois jours, cette boucle est à envisager avec précautions et une bonne préparation. Mais une fois sur le chemin, impossible de ne pas trouver la motivation pour avancer.
C’est aussi ça le Couserans : la beauté est partout, des épaisses forêts aux crêtes pointues. Des surprises attendent le randonneur dans tous les recoins. Une exploration sur quelques jours, comme celle présentée ici, est l’occasion idéale d’en découvrir les richesses naturelles.
Et de se donner l’envie d’y revenir, encore et encore…
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Pour d’autres suggestions de trek dans les Pyrénées, et pour vous aider dans l’organisation de votre prochaine aventure dans nos montagnes, j’ai publié un petit guide du trek dans les Pyrénées. N’hésitez pas à le consulter !
À très bientôt pour de nouvelles découvertes !